Arrivée...

Kei arriva lentement et se faufila dans l'espace laissé par la double porte entrouverte. Il avança et se mit à détailler la pièce.
Quatres murs blancs, apparament fraichement repeint encadraient la plus grande partie de la pièce. Il remarqua des portes manteaux, partout, qui n'avaient pas l'air de servir beaucoup ( seuls 3 ou 4 portaient des vêtements ).
Il se retourna, à la recherche d'un quelconque ornement, d'une décoration, d'une lampe, n'importe quoi qui casserai cette austérité monastériale. Il remarqua alors un petit bureau, en bois vieillis et s'en apporcha.
Tassé derrière, portant le poid de nombreuses années, une vieille femme se tenait, voutée sur un chaise branlante.
A peine l'eu t'il vu qu'il s'en désintéressa.
Cependant, la dame, elle, ne semblait pas prête à le laisser partir et elle le fixait avec intensité.

Keiji entendit un son, faible, grinçant comme une porte mal huilée et en chercha l'origine. C'est alors qu'il réalisa que ce bruit désagréable était la femme à qui il tournait le dos.

" Que...Quoi, que dites vous?"

Il se sentait soudain confu sans réellement savoir pourquoi.

l'être voutée hurla sa question qui n'étais autre qu'un banal " qui êtes vous". La voix nasillarde, emplifiée comme cela devenint dérengeante, insupportable et il nota dans sa tête de ne plus jamais la faire crier.

Il commença à hurler avant de réaliser qu'elle n'était peut être pas sourde:

" JE M'APPElle Zettai, Keiji Zettai "

Sa voix avait résonnée dans toute la pièce et il fut surpris de s'entendre hurler en échos.

La femme avait noté ce qu'il venait de dire et, satisfaite, elle s'était affalée pour se reposer de tant d'efforts.

Keiji décida alors qu'il était temps d'explorer l'endroit et il retourna vers la porte pour aller chercher ses valises

A peine Kalaj ouvrit t’il un œil ce matin là, qu’un horrible cri se fit entendre. Cela aurait pu faire peur à n’importe qui, mais pour deux raisons, Kalaj resta de marbre : premièrement, il n’était pas de ce genre de personne à avoir peur de tout et tout le monde, et deuxièmement, il était un « ancien » de la pension et savait donc précisément d’où venait le bruit

* ou plutôt de qui*, pensa t’il en réprimant un bâillement.

Il fini par se lever, juste histoire de voir ce qui avait bien pu faire hurler, encore une fois, la vieille folle à l’accueil.
Après avoir enfilé rapidement pantalon noir, tee shirt noir à manche longue et après avoir passé d’un geste nonchalamment et pourtant réfléchi, sa main dans ses cheveux, le jeune homme descendit doucement, entendant une voix encore inconnu hurler un début de réponse. Un petit sourire naquit sur ses lèvres.

* hey bien, soit le nouveau est courageux pour hurler après la vieille branche, soit … il est inconscient *

Il continua a descendre les marches doucement, sans jeter des regards à ce qui l’entourait. Cela faisait maintenant plusieurs années qu’il vivait ici, et il avait déjà eu mille fois le temps, et de visiter, et de se faire un nom ici, auprès de tous les pensionnaires qui s’étaient succédé.
Pour l’instant ils étaient peu, pas mal été partis travailler en ville, dans des commerces plus ou moins … acceptables, mais K n’avait pas voulu faire parti de ceux là. Il aurait pourtant eu dix fois le temps de les suivre, mais il avait fini par s’attacher à cette bâtisse, à ce mode de vie, il travaillait, et en échange il était nourrit et logé, la vie rêvée !

C’est donc sur ces bonnes pensées que le jeune homme un peu turbulent fini de sa descente dans l’escalier, et fit quelques pas pour se trouver à coté de la porte au moment où cette dernière s’ouvrait, laissant passer un jeune homme qu’il ne connaissait pas, à peu près son âge, décida t’il à première vue.

S’appuyant un peu plus contre le mur, il ouvrit enfin la bouche

« Salut … C’est toi qui fais hurler la vieille chouette de si beau matin ? Dis-toi que tu viens de me supprimer une grasse matinée… »

Rien était plus faux, Kalaj n’avait jamais, et ne ferait la grasse matinée. En effet, pour lui, « se réveiller tard » signifiait, au grand maximum, un réveil à 9h, et plutôt que de vraiment le réveiller en arrivant, le nouveau venu l’avait obligé à sortir de ses pensées matinales et l’avait tiré de sa flemmardise

S’approchant du nouveau, K le fixa un instant, détaillant la couleur de ses cheveux, celle de ses yeux, sa taille, enfin bon, comme s’il le passait au UVs. Un nouveau petit sourire naquit sur ses lèvres, il ne le connaissait pas encore, mais cela promettait d’être amusant

« Enchanté, moi c’est Kalaj, tu peux aussi m’appeler K »

Il se tût, ne posant aucunes questions, laissant à l’autre le choix de répondre où non aux questions implicites qu’il avait apporté en se présentant … De toute façon, si le jeune homme souhaitait lui cacher quelque chose qui serait susceptible d’intéresser le jeune homme aux cheveux gris, alors ce dernier ne mettrait pas longtemps à le trouver, foi de K !

Kei avait maintenant récupéré sa "précieuse" valise et s'approchait d'un escalier qu'il venait de remarquer quand un jeune homme en descendit et vint l'accoster.
Il était plutot grand, un peu comme Keiji et avait les cheveux d'une couleur étrange, gris, argenté, il n'arrivait pas à les définir, ils avaient l'air soyeux, doux...
Kei était tellement plongé dans l'observation des cheveux qu'il n'entendit qu'à moitié la phrase du garçon. Il ne s'en inquiéta pas ou alors vraiement très peu et décida, comme toujours de répondre avec un grand sourire et un " oui" ma foi bien utile.
Il n'avait pas réalisé que ce oui était hors sujet et il s'en moquait de toute façon car en cet instant seul la soyeuse crinière de l'individu en face de lui le passionnait.
Il avança un doigt puis le recula, hésitant à toucher les fils argentés.
Il en saisi soudain une pleine poignée et tira de toutes ses forces, ne parvenant à en aracher qu'une dizaine qu'il regarda tomber vers le sol blanc, une larme aux yeux...
Maintenant beaucoup moins intéressé par la chevelure il reporta son attention sur le jeune homme qui venait de se présenter et faisant comme si de rien n'était il décida de faire de même.

"Enchanté, je me prénome Keiji, Zettai Keiji, très heureux de te rencontrer"

Le sujet de la question précédente lui revenant alors à 'lesprit il se décida à y répondre

" je suis réellement désolé de t'avoir réveillé, gachant ainsi une nuit de sommeil que je suis sur était très réparateur, je ne sais vraiment pas comment me faire pardonner, si je peux faire la moindre chose, n'hésitez pas, je serai à votre entière disposition, n'hasitez surtout pas, d'accord ?"

Sur ces paroles très enrichissantes, il décida de s'intéresser à autre chose et fixa les yeux de l'adolescent, remarquant qu'ils avaient la même couleur que els cheveux... fascinant....

"Super... vraiment super..."

En voilà une belle journée ! Non seulement il y avait eu une coupure de courant dans le manoir, mais en plus elle n'avait absolument aucune nouvelle de son futur assistant. Voilà qui avait de quoi taper sur les nerfs de la femme qui venait d'entrer en trombe dans le hall de la collocation.

"QUI..." commença la voix grinçante venant de derrière le bureau en bois.

"Oh ça suffit vieille chouette ! J'ai besoin d'un téléphone qui marche, ça serait trop demander ?!" interrompit la brune, visiblement habituée à l'accueil pour le moins inattendu de la vieille femme.

"Ah, c'est vous !" couina la petite vieille, un sourire étirant sa bouche édentée. "La ligne est coupée pour le moment je suis désolée mademoiselle !"

"Génial !" s'exclama cette dernière avec un air excédé.

K ne mit pas longtemps à voir que la couleur ‘surprenante’ de ses cheveux attirait plus le jeune homme que ce qu’il disait… Le « oui » affligeant qu’il venait d’ailleurs de sortir le prouvait.
Sur quel énergumène était t’il donc encore tombé ??
Il vit celui- ci approcher doucement sa main de ses cheveux qui semblait le fasciner, avant de se rétracter, créant un haussement suggestif de sourcil de la part de Kalaj.
Au moment où il ouvrait la bouche pour l’interroger, le blond sembla se décider (à quoi faire, Kalaj n’en savait rien), tendit vivement le bras et arracha brutalement quelques cheveux au jeune homme. Sous la surprise, le jeune homme aux cheveux argentés recula vivement, se mettant hors de portée de ce « fou furieux », ce dernier sorti d’ailleurs de sa transe pour s’intéresser de nouveau aux paroles de son interlocuteur, et il se présenta « Zettai Keiji », un nom aussi … « bizarre » que son propriétaire !

Lorsque Keiji lui dit qu’il était enchanté de le rencontrer, K fit une petit moue réprobatrice, ce n’était pas vraiment le ca, ça aurait pu l’être, mais perdre une poignée de cheveux dès la première rencontre était loin de ce à quoi il pouvait s’attendre d’un nouveau pensionnaire. Quoi que tout bien réfléchi, il pouvait s’attendre à tout !

Profitant de la nouvelle tirade de son vis-à-vis ;

« Simplement ne m’approche pas de trop près si tu as dans l’idée de m’arracher encore des cheveux … », puis voyant que le regard du nouveau venu se portait maintenant sur ses yeux, il continua, gardant toujours sa limite de «sécurité », « ou alors si tu cherches à m’arracher un œil, ce qui pourrait être particulièrement … gênant. »

Bon maintenant que la surprise était passée, il ne pensait pas que le jeune homme puisse être dangereux, il se savait capable de le maîtriser, donc il était un peu plus serein.

Puis au moment où il finissait de se détendre, ma voix de la vieille folle de secrétaire se fit de nouveau entendre

* il y a un autre venu ?? si rapidement ? C’est rare !*

En effet, Kalaj ne voyait pas qui, des « anciens » pourraient avoir besoin/ envie, de la vieille criarde à l’entrée

Kei fit un effort de concentration et fixa son attention sur la conversation, il avait conscience d'avoir été assez impoli avec le jeune homme qui se trouvait devant lui, cependant il n’avait pas pu s'en empêcher et avait donc compromis leur relation future.
Il décida d'essayer d'arranger ça dès maintenant et, se fatiguant en concentration répondit

" je m’excuse pour votre mèche de cheveux et je ne compte pas porter atteinte à votre regard, je ne voulais pas vous indisposer mais j'ai quelques difficultés avec la vie en communauté, vivre ici ne me fera pas de mal je pense"

il fit un petit sourire désolé, observant l'homme dans son intégralité, il était assez beau bien qu'il semble un peu froid, une sorte de beauté glaciale renforcée par la couleur de ses yeux et de ses cheveux

" Cela fait longtemps que vous logez ici , vous semblez vous être familiariser aux lieux, peut être pourriez vous m'expliquer un peu le fonctionnement, je n'ai pas très envie de le demander à la secrétaire "

Il entendit alors un bruit et relâcha son attention, retombant dans son état " normal", il tourna convulsivement sa tête vers la petite dame qui grinçait en face d'une jeune femme d'allure très impressionnante; elle ne semblait pas particulièrement grande, forte ou même belle mais son apparence le fit frissonner, elle semblait pas humaine, sortie d'un monde étrange. Cette personne lui imposa directement le silence uniquement par sa présence, qui pouvait-ce être ?
Il décida de lui demander directement pour être fixé

" Bonjour"

Il se fixa sur ses épaules mais se reprit

" Vous êtes nouvelles ici ? "

"Mh ?!"

La jeune femme tourna la tête en direction du "bonjour" qui venait d'être prononcé. Tiens, du monde dans le hall. Le regard glacé de Motoko se fixa machinalement sur le couple situé à une bonne vingtaine de mètres d'elle. Le parcourant rapidement des yeux, elle désactiva le mode autistique de son cerveau pour mieux les analyser.

"Aucune trace de cybernétisation totale ou partielle détectée. Individus naturels en bonne santé" lui révéla le texte minuscule qui circulait en continu en bas de son champ de vision. Elle se concentra d'abord sur le garçon aux cheveux d'argent. "Individu numéro 562, matricule lllll lllllll lll, nom : Kalaj"

"Je vois..." murmura-t-elle pour elle-même. Elle avait compris que ce jeune homme faisait partie des pensionnaires de la collocation, et ce grâce à sa reconnaissance visuelle. Son regard se porta alors sur le blond, ce devait être lui qui lui avait parlé. Cette fois, la reconnaisance visuelle fut totalement incapable de mettre un numéro, un matricule ou même un nom sur le garçon. Ceci fit froncer les sourcils de Motoko. Enfin, cela n'était pas une raison pour être mal polie après tout...

"Bonjour" lança-t-elle calmement. "Non je ne suis pas vraiment nouvelle... mais toi tu l'es n'est-ce pas ?"